Espace public
Projet collaboratif, amphithéâtre du square du Cardinal Wyszynski, Paris, 2022/23. Chaque «carreau» peint a été construit par les participants individuellement. Les textes entre les peintures tirés de leurs témoignages d’un côté et de légendes autour de la migration de l’autre. Ce texte est librement inspiré de mythologies africaines et grecques. En haut sur le balcon, un blason à l’image du collectif des participants et d’une France réinventée. Le film de l’aventure: https://vimeo.com/786855909
Le collectif Invisibles aventuriers, animé par Sara Domenach et soutenu par l’association Parcours, donne la parole aux jeunes issus de l’immigration. À travers l’écriture, la peinture, les films et l’accès à des évènements culturels, il s’agit de leur fournir les moyens de raconter leur propre histoire. Leur implication à toutes les étapes de la création dans les projets est essentielle. Pour y parvenir, la collaboration artistique s’inpire des sciences humaines et sociales.
En 2023, réunissant des jeunes adultes en exil, et des enfants du 14e arrondissement, il s’agira simultanément de :
— développer une peinture dans l'espace public
— retracer cette aventure à travers un film documentaire réalisé par les participants.
Les œuvres collectives que nous produirons reposent sur une double approche : la reconnaissance de l’Autre au-delà des stéréotypes, en tant qu’individualité ; et son appréhension dans le cadre plus large de « l’espace social » dans lequel il évolue.
D’une part il y a ceux qui viennent d’arriver, originaires d’Afrique de l’Ouest et vivant au foyer de Gergovie ; de l’autre, des adolescents français qui ont rarement l’occasion de quitter leur arrondissement et n’ont pas eu l’occasion de partir dans le pays d’origine de leurs parents.
Le plus souvent confinés dans une forme d’invisibilité, liée à une situation de forte précarité, le projet ouvre un espace d’échange entre la parole des auteurs et ceux que la question des migrations interpelle. Il s’agit aussi de créer une mémoire collective autour de ces événements à travers une pratique artistique.
En réinventant des modes de narration avec les protagonistes eux-mêmes, nous souhaitons contribuer à une forme de décolonisation de l’art contemporain. Ce domaine reste malheureusement inaccessible pour certains publics.
Le projet:
— créer une peinture pérenne sur l’amphithéâtre et le balcon du square Wyszynski
— retracer cette aventure à travers un film documentaire avec @Clémence Arnold.
— Rencontrer des artistes, réfléchir à ce qu’on est vis à vis de soi-même et, pour les autres. Donner une place à son histoire dans l’Histoire et l’actualité.
Pour visionner le film qui retrace l'aventure de ce projet, c'est par ici:
https://vimeo.com/627496089
Ce projet collaboratif a été réalisé avec des habitants du foyer de Gergovie et des jeunes du quartier, porté par l’association Parcours, la plasticienne Sara Domenach et le documentariste Yoann de Montgrand. En partenariat avec la mairie du 14 eme et la mairie de Paris, ainsi que l’aide précieuse de l’équipe de développement local. La peinture murale raconte sous une forme utopique l’aventure d’un étranger en migration depuis son pays d’origine jusqu’à son arrivée en France. Nous retrouvons les récits des protagonistes et modèles dans les portraits filmés retraçant leur véritable parcours. Liens pour suivre le déroulement du projet en 6 vidéos: https://vimeo.com/user3006318/videos
D'autres documents sont disponibles ici: https://www.instagram.com/saradomenach/
Le cheval de Madame, 2020, Lycée Théophile Gauthier, 75012. 9 x 2,70 mètres. Peinture réalisée en collaboration avec la classe d'accueil UP2A. Merci à Hame Diakité et tous les élèves de cette année.
Ce projet collaboratif a été realisé avec des élèves primo-arrivants d’une classe UP2A. Ils ont participé à toutes les étapes depuis la création d’une maquette en atelier à la peinture murale in-situ. Dans la composition, on retrouve des éléments choisis individuellement par les élèves. Par exemple ils ont travaillé sur un animal totem inspiré de tableaux anciens. Deux élèves ont choisi le cheval qui a donné son nom au titre puisqu’il est peint sur la porte de leur professeure principale.
La classe a pu découvrir au fil de deux mois de création, les enjeux d’une oeuvre de cette envergure. Grâce aux techniques traditionnelles de la peinture, ils ont pu s’initier aux glacis: couches transparentes, qui donnent de la profondeur par recouvrement successif. L’élaboration de traces et de tache qui donnent lieu à des accidents heureux (les repentirs!) ont été largement développés. Enfin nous avons exploré le modelé de formes figuratives. J’ai peint entre les séances collectives ainsi que les derniers jours.
Occupant le mur de la cour du collège cette peinture murale a été composée en accord avec l’équipe pédagogique et les élèves qui avaient choisi deux images comme point de départ. Ils souhaitaient avoir une perspective figurée par le chemin rouge avec un paysage de forêt et des animaux.
Pour cette création, des éléments de tableaux de maître ont été revistés. Ainsi,
on retrouve le tigre effrayé d’E.Delacroix, des montagnes et animaux du Jardin des délices de J.Bosh, un perroquet de F.Synders, un sphinx du Cantique des oiseaux recueil de poésie illustrée d’Attâr (XII ème siècle) (...) Tous ces détails sont répertoriés dans des médaillons au bas de la fresque. Ces derniers sont disposés sur un bandeau peint au pochoir tiré du Livre de la Jungle R.Kipling. Les médaillons et le bandeau sont matérialisés sur un muret et offrent au spectateur l’occasion de voir l’oeuvre comme un livre ouvert sur l’Histoire de l’art.
Le muret est accessoirement un endroit où les élèves aiment s’assoir et se retrouver.
Jatropha, Amarante, sorbier, vigne vierge, Arum, sont autant de plantes que l’on peut découvrir dans des proportions extraordinaires. Côté légumes on peut y voir des blettes, des choux et même une endive. Revisités à l’échelle d’un paysage, cet ensemble forme un univers que
le voyageur pourra observer dans ces moindres détails. Entre les branches, se cachent de petits insectes : doriphore, scarabé bleu, chenille ; la faune et la flore se révèlent sur
un fond aérien qui évoque la fraîcheur de l’aurore. L’intégration de l’œuvre au site :
— Ouverture de l’espace : Depuis l’entrée, le regard monte progressivement vers la verrière pour admirer les motifs d’une nature imaginaire et accueillante.
— Une étape transitoire : le hall c’est aussi le lieu de passage entre l’intérieur . Le projet donne une sensation de promenade et de détente.
— La notion d’axe central : le mur est la colonne vertébrale du hall, c’est de lui que partent les étages en coursives.
La nature habille cet axe d’une robe proliférante pour
faire du monde végétal le cœur de cet environnement contemporain, en tant que passage ascendant ou descendant.
— Inciter à un mode de déplacement vertical: à chaque étage de nouveaux points d’observations tel l’ornithologue ou le botaniste dans son jardin.